‘On the vibrating sound
By [the term] ‘vibrating sounds’ we understand a certain undulation or trembling of held notes which indicates the emotion of the spirit transmitted by the voice. The vibrating sound is a quality of the artist who knows to spare its effects and to refrain when appropriate, but it becomes a fault when one makes use of it too frequently. This involuntary acquired habit degenerates to a goat-like noise (chevrottement) or a nervous trembling that one can no longer master, that which produces a tiring monotony. The voice of the singer, just as the beautiful quality of the tone of the violinist is altered by this capital fault. This evil is all the more dangerous because it is augmented by the natural emotion which effects the performer when he appears in public. In the art of execution, there is no good emotion except that to which the artist gives himself, but when he cannot direct it, it always exceeds the limits of truth. Be it singer or violinist, when the artist is dominated by this fever in order to produce the effect, the vibrating sound is nothing more than a convulsive movement which destroys the clarity of intonation and therefore makes him fall into a ridiculous exaggeration. One must not, therefore, make use of the vibrating sounds except for when the dramatic action requires it; but the artist must not seek to acquire this dangerous quality which he must not use except for with the greatest sobriety. Almost all violinists who make too frequent use use of the ports-de-voix abuse the vibrating sounds; the one of these defaults leads inevitably to the other. The affectation which one shows during the use of these elements makes the playing of the artist mannered and exaggerated because it gives the piece more expression than the truth entails.
Signs explaining the vibrating sounds used in the three degrees of expression
(soft expression medium expression strong expression)
In order to specify the use of the vibrating sounds, we present here examples of opposing characters. The first three, belonging to a serene and calm music, demand calm in the emission of the sound.
The last two, on the contrary, marked by a passionate and dramatic colour, allow those vibrant emotions of the voice which always accompany the agitation of the soul’
‘Des Sons Vibrés.
On entend par Sons vibrés une certaine ondulation ou frémisseement des notes tenues qui dans le chant indique l’émotion de l’âme transmise par la voix. Le Son vibré est une qualité chez l’artiste qui sait en ménager les effets et s’en abstenir à propos, mais il devient un défaut quand on en fait un usage trop fréquent. Cette habitude involontairement acquise dégeénère en un chevrottement ou tremblement nerveux qu’on ne peut plus maîtriser, ce qui produit une monotonie fatigante. La voix du chanteur comme la belle qualité de son du violoniste s’altèrent par ce défaut capital. Ce mal est d’autant plus dangereux qu’il est encore augmenté par l’émotion naturelle qui s’empare de l’exécutant lorsqu’il paraît en public. Dans l’art de l’exécution, il n’y a de bonne émotion que celle que l’artiste se donne, mais lorsequ’il ne peut la diriger, elle l’emporte toujours au-delà des limites du vrai. Qu’il soit chanteur ou violoniste, chez l’artiste dominé par cette fièvre de produire de l’effet, le son vibré n’est plus qu’un mouvement convulsif qui dénature la justesse d’intonation et le fait tomber ainsi dans une exagération ridicule. Il ne faut donc employer les sons vibrés que lorsque l’action dramatique l’exige; mais l’artiste ne doit pas s’attacher à acquérir cette dangereuse qualité dont il ne doit user qu’avec le plus grande sobrieté. Presque tous les violonistes qui font un usage trop fréquent des Ports-de-voix abusent des Sons vibrés; l’un de ces défauts entraîne inévitablement l’autre. L’affectation qu’on apporte dans l’emploi de ces éléments rend le jeu de l’artiste maniéré, exagéré, car il donne au morceau plus d’expression que la vérité ne le comporte.’
‘Pour préciser l’emploi des sons vibrés, nous présentons ici des examples de caractères opposés. Les trois premiers appartenant à la musique sereine, tranquille, commandent le calme dans l’émission du son.
Les deux derniers au contraire empreints d’une couleur passionnée, dramatique, permettent l’émotions vibrante de la voix qui accompagne toujours l’agitation de l’âme.’
Charles de Bériot, Méthode de Violon (Paris et Mainz, 1858). My translation.
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